Se préparer à la reprise : l’Environnement familial

Publié le 13 mars 2018Thème : Reprise d'entreprise, Type: questions réponses
Des changements significatifs sont apportés à la vie professionnelle du repreneur, dans la période précédant la reprise d'entreprise, mais également dans la période post-reprise.

L’environnement familial

Des changements significatifs sont apportés à la vie professionnelle du repreneur, dans la période précédant la reprise d’entreprise, mais également dans la période post-reprise.

Période de sélection de la cible

La sélection de la cible, pour beaucoup, se situe pendant une période de chômage ou de fin de contrat de travail.

L’organisation humaine et familiale est souvent différente d’un temps plus classique où le repreneur part travailler le matin et revient le soir.

C’est un lieu commun que de mentionner cette modification dans les tâches quotidiennes et familiales, mais il est important de les noter et de s’y préparer.

En effet, un temps de recherche de cible peut parfois être long, et est très souvent parsemé de moments de découragement.

Un travail d’analyse sur plusieurs cibles potentielles peut se révéler infructueux et, à la fin de la semaine, le futur repreneur n’est pas plus avancé que le lundi matin !

La recherche d’une cible fait forcément naître, à un ou plusieurs moments, des questions sur l’utilité de la démarche.

Le regard de l’environnement proche doit aider à la fois à poser des limites, à encourager et à soutenir.

La définition de limites se fait précisément avec l’entourage, sous forme d’un « contrat », dont la famille ou le conjoint sont les garants.

Par exemple, si un couple s’est fixé une période de 10 mois pour trouver la cible pour reprendre une entreprise correspondant aux critères, un des rôles du conjoint du repreneur sera de l’aider à durer, tout en rappelant la limite de ces 10 mois, une fois l’échéance en voie d’être atteinte.

L’adhésion de la famille, et particulièrement du conjoint, est indispensable pour vivre le plus sereinement possible cette étape.

Prise de distance

Il ne s’agit pas uniquement d’une présence pour remonter le moral, mais d’une capacité à challenger au quotidien le projet de son conjoint, tout en lui permettant de prendre le recul nécessaire.

Cette prise de distance s’exprimera notamment lorsqu’il s’agira de poser un choix sur une cible qui ne présentera pas tous les critères idéaux de la cible parfaite !

Soit la zone géographique n’est pas celle choisie par la famille pour la reprise d’entreprise familiale, soit les conditions de reprise sont moins intéressantes que dans les critères fixés, soit le coût est plus engageant et le conjoint ou la famille a forcément un rôle crucial !

Convaincre

De plus, une fois la cible sélectionnée, le repreneur doit convaincre qu’il est le « bon », que le cédant a tout intérêt à lui vendre l’entreprise et que le banquier a également tout intérêt à lui prêter de l’argent pour réaliser son projet.

Le candidat à la reprise se retrouve dans une situation où il doit convaincre, où il dépend d’autres et où l’irrationnel peut parfois laisser la place à un raisonnement cartésien (quand le cédant, à quelques jours de l’opération définitive, décide de ne plus vendre par exemple…).

Cette situation de devoir se vendre est plus ou moins bien vécue par les repreneurs, notamment quand ils sont issus de postes à responsabilités au sein de grands groupes.

C’est l’impression étrange de repasser un examen à 45 ans ou de devoir démontrer sa valeur ! Il s’agit à la fois d’humilité et de réalisme face à une situation nouvelle.

La famille (et plus spécifiquement le conjoint du repreneur) est confrontée à une autre organisation, à d’autres objectifs et contraintes.

Un projet de reprise d’entreprise se bâtit en couple ou en famille, mais assurément pas tout seul !

Après l’acquisition

La vie professionnelle d’un chef d’entreprise qui vient de reprendre une société est bien évidemment très chargée.

Un créateur d’entreprise voit son activité le mobiliser de plus en plus et il est très fréquent que cette montée en puissance soit soudaine.

Dès le jour de la réalisation définitive de l’opération de reprise, le nouveau dirigeant récupère non seulement un travail à temps plein (et même presque systématiquement plus qu’à temps plein !) mais avec des contraintes et du stress complémentaires, eu égard à sa vie d’avant.

Les premières semaines sont essentielles pour poser le projet et commencer à faire adhérer les salariés.

La trésorerie de l’entreprise doit être suffisante et les clients présents pour assurer le remboursement de l’emprunt ! Ce stress nouveau a mécaniquement des répercussions sur l’entourage proche et la famille.

De plus, en fonction du temps de sélection de la cible, de la durée des négociations et des audits, de la conclusion du financement, le repreneur a peut-être « rongé son frein » pendant plusieurs semaines, attendant avec une impatience croissante de pouvoir être officiellement au cœur de la cible ! Dès le jour de la réalisation définitive de l’opération, le repreneur risque de se consacrer, peut-être de manière excessive, à son nouveau métier.

Pendant cette période également, l’entourage familial ou amical proche a pour rôle de permettre de prendre du recul, même s’il est évident que l’entrepreneur ne pourra échapper à une activité professionnelle nouvelle très chronophage !

Se préparer à la reprise : Dimension personnelle

Se préparer à la reprise : Financement et apport personnel

 

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