Une personne qui se trouverait à quelques années de la retraite, et qui serait dans le cadre des lois actuelles, accompagnée par le Pôle Emploi, pourrait adopter le schéma de réflexion suivant.
Cotisations
Pendant le temps où le créateur est suivi par Pôle Emploi, elle bénéficiera du maintien de ses allocations, pendant un temps minimum de 36 mois, pour lui permettre de ne pas obérer la trésorerie naissante de sa société pour se rémunérer et vivre convenablement.
Le créateur percevra donc une rémunération (salaire en SAS ou rémunération de gérant en SARL), modique, voire nulle. Il ne cotisera donc que très peu, ou pas du tout, aux régimes de retraite.
Même si l’entrepreneur cotise peu pendant 36 mois aux caisses de retraite nouvelle, ce n’est pas dangereux, du fait de la prise en compte pour les pensions à venir du temps passé chez Pôle Emploi, comme du temps de cotisations et d’accumulation de trimestres et de points de retraite.
Il restera donc d’autant moins d’années de cotisations à la retraite, que déjà 3 années (les fameux 36 mois en compagnie de Pôle Emploi) auront été consommées.
Ainsi, si l’entrepreneur choisissait de sélectionner le statut de Travailleur Non Salarié, il ne disposerait surement pas assez de temps de cotisation pour se constituer dans ce régime là une retraite convenable.
Il est donc préférable d’opter pour un statut d’assimilé salarié, donc de SAS.
Pension de retraite
Pendant les quelques années avant de pouvoir partir en retraite à taux plein, l’entrepreneur veillera, dans un souci d’optimisation de ses cotisations et de sa fiscalité, à ne prendre que la rémunération suffisante pour générer l’accumulation des trimestres.
En effet, le gain de points sur quelques années aura peu d’effet sur le montant de ses pensions futurs, donc autant limiter ces sources de coûts, d’autant plus qu’en SAS, le poids des charges sociales est fort.
Le créateur conservera de la trésorerie au sein de son entreprise, et appréciera l’opportunité de se distribuer des dividendes en établissant un planning de distribution sur plusieurs années (afin de ne pas supporter un impôt sur le revenu trop lourd).
Dès que l’entrepreneur a liquidé sa retraite, il devra se poser la question du maintien de son statut juridique d’assimilé salarié, s’il souhaite continuer à exercer son activité professionnelle.
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