Objectifs du business plan
On peut distinguer trois objectifs au business plan de reprise :
S’assurer de la viabilité du projet
Il est d’usage de signer une lettre d’intention avant d’avoir totalement défini le mode de financement et avant d’avoir suffisamment d’éléments pour s’assurer que l’acquisition est finançable.
Bien évidemment, les grands agrégats ont été validés avant. L’objectif est donc d’identifier les charges et les produits du groupe constitué suite à la reprise de la cible.
Il faut donc établir des comptes de résultat prévisionnels pour les deux structures : celle qui reprend la société et la cible elle-même.
Le résultat prévisionnel du groupe intègre les nouvelles données consécutives à l’acquisition : les intérêts de l’emprunt, les coûts de démarrage, etc.
Il s’agit pour l’entrepreneur de s’assurer que, dans ces nouvelles conditions d’exploitation, l’activité cible reste rentable et permet d’envisager un financement et une rémunération de l’acquéreur.
Monter le dossier de financement
Le second objectif des comptes prévisionnels est d’être en mesure de monter un plan de financement présentable aux banques.
L’entrepreneur intègre un emprunt sur 7 ans quand il s’agit de financer l’acquisition de titres d’une société ou d’un fonds de commerce.
Si, dans le projet, il est question de financer l’acquisition des bureaux ou des locaux d’activité, l’emprunt peut être conclu sur des durées plus longues, de l’ordre de 15 à 18 ans.
Devenir un outil de gestion future de l’entreprise
Enfin, l’établissement du business plan de reprise constitue la première pierre de la gestion budgétaire de l’entreprise.
Un grand nombre des PME et TPE à vendre, des cessions de pme et cession d’entreprise, ne disposent pas d’un suivi budgétaire digne de ce nom, et seule la comptabilité sert d’outil de gestion et de pilotage.
En effet, la comptabilité courante d’une entreprise traduit à posteriori les événements financiers, ce qui constitue déjà une base pour gérer et anticiper l’avenir, mais qui n’est pas suffisante.
Il est fortement recommandé de mettre en place des outils d’anticipation des résultats et de la trésorerie pour toute personne prenant la direction d’une entreprise.