Financer un projet grâce à un business angel

Publié le 20 janvier 2019Thème : Commercial, ConseilType: questions réponses

Qu’est-ce qu’un business angel ?

Un business angel est une personne physique qui investit une partie de son argent, ses compétences et son temps, dans une entreprise qui se crée (start-up). Un business angel entre au capital de l’entreprise pour mettre à contribution son réseau et ses compétences, avec pour objectif de participer à une aventure entrepreneuriale. Son but est de sortir par le haut, en fonction du succès de l’entreprise.

Quel type de projet est le mieux adapté à un financement par les business angels ?

Le financement des startups par les business angels s’applique à une toute petite catégorie d’entreprises. Il s’agit d’entreprises qui ont un niveau d’ambition très élevé, avec pour objectif d’atteindre et de dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires à court terme (3 ans). Elles ont une visée internationale et sont destinées à avoir des levées de fonds successives, afin de permettre aux business angels de départ de quitter l’entreprise pour laisser la place à des fonds d’investissement et de réinvestir dans d’autres entreprises.

A l’inverse, les business angels ne sont pas destinés à de petites entreprises au niveau local, artisanal ou commercial, comme des boutiques, par exemple.

Aujourd’hui, la plupart des business angels visent des secteurs technologiques, notamment dans le digital, la biotech … Ils investissent dans les secteurs à la plus forte croissance et qui représentent le maximum d’opportunités.

 

A quel moment faut-il contacter un business angel ?

Le plus tôt est le mieux. Dans un premier temps, on peut contacter des business angels à titre informatif. Créer une entreprise et lever des fonds sont des choses assez différentes. Plus vite on a une culture économique du financement, mieux c’est.

Je conseille de contacter les business angels le plus vite possible, pour avoir leur avis et pour savoir si votre projet est éligible. Aujourd’hui, on voit de plus en plus de business angels se positionner sur la phase d’amorçage : on est en présence d’une équipe et d’un projet, mais pas encore de chiffre d’affaires. Le business angel fait un petit investissement d’amorçage qui va permettre à l’entreprise de partir sur de bons rails. L’entreprise va ensuite structurer son financement. Si elle marche bien, elle aura besoin d’un deuxième tour de financement. A ce moment-là, les business angels du début peuvent en amener d’autres, ou on peut passer par des associations de business angels (liste sur Franceangels.org).

Le nombre d’investisseurs est très variable, de 1 en phase d’amorçage à plus d’une vingtaine. Dans ce cas, prévoyez qu’un ou deux business angels représentent les autres, pour faciliter la communication.

Quelle somme peut-on espérer lever ?

En phase d’amorçage, le premier tour de levée de fonds peut réunir entre 0 et 100 000 euros environ. Ensuite, si l’entreprise passe ce stade et commence à avoir du chiffre d’affaires, on peut envisager un deuxième tour qui peut aller de 100 à 500 000 euros. On aura alors affaire à des associations de BA, des sociétés d’investissements, … qui vont investir ensemble sur un dossier, à partir du moment où les investisseurs de départ conseillent le projet.

Que faut-il préparer avant d’aller voir un business angel ?
C’est une alchimie entre un très bon niveau de préparation, un business  plan clair, et une spontanéité naturelle. Au moment du rendez-vous avec un business angel, parlez à votre rythme, oubliez votre business plan, qui est voué à évoluer, et écoutez les réactions des business angels.

Le pitch doit être extrêmement bien préparé. Tellement bien préparé que vous le faites naturellement, sans réciter votre texte, le jour J.

A Paris Business Angels, il y a 2 types de pitch :

L’elevator pitch, qui dure 5 minutes (environ 5 slides) et 5 minutes de questions. Un conseil : soyez très à l’aise avec les chiffres !
Les plénières : 40 à 50 membres sont présents, et chaque entrepreneur a entre 20 et 30 minutes pour défendre son projet.
Dans les deux cas, il est très important de se montrer sous son jour naturel et de ne pas réciter sa leçon par cœur !

 

L’échec : que faire lorsqu’on ne convainc pas de business angel ? Quelles sont les bonnes questions à se poser à ce moment-là ?

Ce n’était peut-être pas le bon moment. Dans ce cas, concentrez-vous sur le projet. Il est possible qu’à un moment il n’intéresse pas les business angels : surtout, ne vous acharnez pas ! L’important est de développer l’entreprise. Soyez pragmatique et démontrez que vous êtes capable de développer l’entreprise, cherchez votre business model. Faites vos preuves sur le terrain, démarchez les prospects, conquerrez les clients. Quand vous aurez des éléments concrets à apporter, retournez voir les business angels. Tout au long de cette phase, tenez-les au courant de l’avancement de votre entreprise.

Une qualité majeure de l’entrepreneur est de savoir s’adapter à l’environnement. Peut-être même qu’en fonction de vos succès, les business angels vous recontacteront d’eux-mêmes.

Quand on ne trouve pas de business angel, vers quelle autre source de financement se tourner ?

Si vous ne trouvez pas d’investisseur, travaillez le plus possible en low cost. Une bonne solution au départ de la création d’entreprise se trouve dans les prêts d’honneur, afin d’avoir un financement de départ.

Les meilleures solutions, selon moi, sont :

  • Votre investissement personnel, qui montre que vous êtes impliqué dans le projet.
  • Vos clients ! Arrangez-vous pour que vos clients soient les premiers financeurs de l’entreprise !

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